L’ostéopathie

Qu’est ce que l’Ostéopathie, à quoi cela sert-il, quand venir consulter … ? Toutes les réponses dans la suite de cet article:

L’Ostéopathie:

« L’ostéopathie consiste, dans une compréhension globale du patient, à prévenir, diagnostiquer et traiter manuellement les dysfonctions de la mobilité des tissus du corps humain susceptibles d’en altérer l’état de santé. »

Toutes les parties du corps étant reliées entre elles par l’intermédiaire des tissus organiques qui le composent, le corps constitue une unité fonctionnelle indissociable, ainsi qu’une identité, une spécificité propre à chacun. Dès qu’une structure du corps présente une perturbation dans son fonctionnement, cela retentit sur le fonctionnement de structures situées à distance par le biais de ces corrélations tissulaires.

Phénomène d’adaptation et/ou de compensation:

En réaction à ce facteur contraignant, le corps organise une réponse qui lui permet de s’adapter à ce nouvel événement. Il essaie de la compenser grâce à diverses stratégies : ré-équilibration de sa structure (réaction mécanique en modifiant la tension des muscles ou la mobilité des articulations) et / ou modification de ses fonctions (réaction physiologique au niveau des organes). C’est un phénomène normal qui dans un premier temps est réversible, si le phénomène contraignant cesse ou s’il n’a pas été trop violent. Le corps possédant ses propres mécanismes de régulation, la dysfonction peut se résorber naturellement, sans l’intervention extérieure de l’ostéopathe. La structure incriminée retrouve alors sa pleine fonction et sa totale mobilité.

Les adaptations du corps débutent essentiellement en recrutant les muscles car c’est un schéma d’adaptation très rapide et facilement ajustable. C’est pour cela que vous pouvez être pris d’une grande douleur musculaire très rapidement, sans forcément relier celle-ci à un phénomène particulier. Mais le muscle est un grand consommateur d’énergie. L’organisme cherchera alors à trouver une autre solution qui lui permettra de moins puiser dans ses ressources. Votre corps va en quelques sortes, répartir le travail sur plusieurs régions. Vous vous direz que  « la douleur s’est déplacée ». C’est en fait le même phénomène qui évolue mais la cause est identique. Lorsque ces mécanismes sont insuffisants, qu’ils n’arrivent pas à réguler cette dysfonction, le corps décompense peu à peu, créant un trouble fonctionnel persistant.

Les troubles fonctionnels:

Le trouble fonctionnel traduit un dysfonctionnement dans l’organisme. Il peut revêtir de nombreuses formes. Il s’accompagne très souvent d’une douleur mais pas obligatoirement ; la douleur n’étant pas proportionnelle à l’intensité du trouble fonctionnel. Il est souvent indiqué que le trouble fonctionnel est un état intermédiaire entre la parfaite santé et le début de la maladie. La réalité est plus complexe. Tous les troubles fonctionnels n’évoluent pas vers une pathologie organique, fort heureusement.

Comme nous l’avons indiqué précédemment, l’organisme est en perpétuelle adaptation à son environnement. Le trouble fonctionnel accompagne cet état instable, cette recherche d’un nouvel équilibre mieux adapté à la situation. Il ne devient pathogène (source de maladie) que s’il perdure, que si l’organisme n’arrive pas à retrouver un nouvel état d’équilibre. C’est en cela que l’action de l’ostéopathe est à la fois curative et préventive. L’ostéopathie permet de réduire les méfaits des troubles fonctionnels, soit en supprimant leur cause, soit en réduisant leur impact dans le temps

Le diagnostic ostéopathique:

La démarche ostéopathique n’est pas l’application de protocoles pré établis. Un bon ostéopathe effectue un diagnostic de chaque patient pour déterminer le traitement le mieux adapté. C’est la raison pour laquelle, une grande partie de la consultation est consacrée au questionnement et à l’examen physique du patient. Ne soyez pas étonné si votre praticien vous pose des questions qui vous semblent éloignées de votre problème, ou s’il va regarder, toucher, mobiliser des régions de votre corps qui ne vous font pas mal. Pour comprendre votre trouble fonctionnel et le relier aux structures en dysfonctionnement, l’ostéopathe a besoin de faire :

  • Un diagnostic palpatoire pour analyser les mouvements de vos articulations,  la souplesse de vos tissus…
  • Un diagnostic « étiopathique », qui consiste à relier vos symptômes et les restrictions de mobilité qu’il a mis en évidence, afin de déterminer la cause de votre problème.
  • Un diagnostic d’exclusion (parfois appelé diagnostic négatif) pour mettre en évidence d’éventuelles pathologies organiques qui nécessitent alors en priorité, une intervention médicale ou chirurgicale.

Ce n’est qu’à l’issue de cette démarche que l’ostéopathe pourra entreprendre un traitement.

Le traitement ostéopathique:

Il concerne toutes les structures musculo-squelettiques, et les enveloppes des muscles ou des organes contenus dans les cavités du corps : crâne, thorax et abdomen. Il consiste en une articulation de la charpente osseuse et une mobilisation des tissus qui enveloppent les muscles et les organes. Il permet de diminuer et rééquilibrer les tensions de ces structures et de  favoriser les échanges des liquides qu’elles contiennent : sang, lymphe, liquide céphalo-rachidien…
Les techniques employées sont les mobilisations et les manipulations.

Elles sont toutes les deux effectuées uniquement à l’aide des mains. Elles se différencient par l’amplitude et la vitesse de leur mouvement. Les mobilisations se caractérisent par leur grande amplitude de mouvement et leur faible vitesse d’exécution. A l’inverse, les manipulations sont de très petite amplitude et effectuées très rapidement. On parle de techniques à haute vélocité et faible amplitude dans le jargon ostéopathique. Comme elles ne poursuivent pas le même objectif, un bon ostéopathe doit être capable de les réaliser toutes les deux et de déterminer quand l’une ou l’autre est le mieux adaptée.
Sur le plan technique, les deux peuvent être réalisées en s’opposant au sens de restriction de mobilité : on parle alors de techniques directes ou en accompagnant le sens du plus grand mouvement : on parle alors de techniques indirectes.

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